Angleterre et Canada, berceaux de la DME ?

Angleterre et Canada, berceaux de la DME ?

1 - Le Canada et la DME

Que nous disent les recommandations Canadiennes sur l’alimentation des bébés (6 à 12 mois) ?

  • Favoriser l’allaitement maternel jusqu’à deux ans ou plus,  aussi longtemps que la mère et l’enfant veulent continuer.
  • Recommander la prise quotidienne d’un supplément de 10 µg (400 UI) de vitamine D chez les nourrissons et les jeunes enfants allaités ou qui reçoivent du lait maternel.
  • Recommander d’augmenter progressivement la fréquence quotidienne à laquelle des aliments complémentaires sont offerts, tout en continuant l’allaitement maternel.
  • Recommander des viandes et des substituts de viande riches en fer ainsi que des céréales enrichies en fer comme premiers aliments complémentaires. Encourager les parents et les dispensateurs de soins à progresser vers l’introduction de différents aliments nutritifs composant les repas de la famille.
  • Veiller à ce que les textures grumeleuses soient introduites au plus tard à 9 mois. Encourager l’introduction de différentes textures, modifiées à partir des repas de la famille, avant l’âge d’un an.
  • Encourager une alimentation sensible aux besoins de l’enfant en fonction de ses signes d’appétit et de satiété.
  • Favoriser les aliments à manger avec les doigts pour encourager l’enfant à s’alimenter lui-même.
  • Encourager l’enfant à boire dans une tasse ouverte en l’aidant au début.
  • Si les parents et les dispensateurs de soins introduisent le lait de vache, les informer d’attendre que l’enfant ait entre 9 et 12 mois pour le faire. Recommander de limiter la consommation de lait de vache à une quantité de 750 ml par jour.
  • Recommander qu’une surveillance soit exercée pendant tout le temps que le nourrisson ou le jeune enfant mange.
  • Recommander aux parents et aux dispensateurs de soins d’éviter de donner des aliments solides durs, petits et ronds, ou lisses et collants, car ils peuvent être aspirés et causer l’étouffement.
  • Promouvoir la préparation et l’entreposage sécuritaire des aliments pour éviter les maladies d’origine alimentaire. Recommander d’éviter les produits contenant de la viande, des œufs, de la volaille ou du poisson cru ou pas assez cuit; du lait ou des produits laitiers non pasteurisés; des jus non pasteurisés et la contamination croisée entre les aliments cuits et crus.
  • Expliquer aux parents et aux dispensateurs de soins de ne pas donner de miel à un enfant de moins d’un an, pour aider à prévenir le botulisme infantile.
  • Recommander un horaire régulier de repas et de collations et offrir une variété d’aliments provenant des quatre groupes alimentaires.
  • Recommander des aliments préparés avec peu ou pas de sel ou de sucre ajouté.
  • Expliquer aux parents et aux dispensateurs de soins que les aliments nutritifs, à teneur élevée en gras, sont une source importante d’énergie pour les jeunes enfants.
  • Recommander de limiter les jus de fruits et les boissons sucrées. Encourager la consommation d’eau pour étancher la soif.

Nous distinguons dans ce listing de nombreux éléments mettant en avant la DME (diversification alimentaire menée par l’enfant). Cette méthode favorisant l’autonomie est au cœur des recommandations du pays et ce depuis 2014, date de la mise à jour du document officiel. Le Canada est donc précurseur en la matière, nous pouvons voir qu’en France la DME commence à se développer depuis environ 3 ans. Il aura fallu donc environ 5 ans pour que cette méthode traverse l’océan et vienne bousculer petit à petit nos habitudes alimentaires.

2 - L'angleterre et la DME

Tout comme le Canada, on se sent bien épaulé en Angleterre pour commencer la DME, le pays met à disposition gratuitement des brochures comme « introducing solid foods » de NHS qui explique pas à pas toutes les étapes et conseils sur comment bien pratiquer la DME.

La France a donc un long chemin à faire au niveau des recommandations pour la DME, d’ailleurs elle est encore montrée du doigt par de nombreux professionnels de la santé ou de la petite enfance qui la trouve trop dangereuse par manque d’information.

Heureusement nous arrivons tout de même à trouver des élements sur le sujet grâce à internet. Mais sans l’appui officiel du ministère de la santé pour encadrer cette méthode de diversification alimentaire, nous pouvons avoir de mauvaises surprises (mauvais conseils sur des sites internet de particulier, recette dangereuse ou inadaptée pour les enfants…etc).

Si vous souhaitez vous lancer dans l’aventure DME, n’hésitez pas à jeter un coup d’œil chez nos voisins canadiens et anglais ou vous faire épauler par des pros sur le sujet comme le réseau « comme des grands ». De nombreux comptes instagram diffusent également de bons conseils alors n’hésitez pas à faire un petit tour dessus.

Article écrit en mars 2022 par Julie Petot

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