Toutes les sociétés pédiatriques se l’accordent : aucun sucre ou sel ne devrait être ajouté (1) (3) à l’alimentation de bébé en cours de diversification. Il est même préconisé de retarder au maximum leurs introductions dans le paysage gustatif de bébé.
L’Homme naît avec une appétence innée pour les goûts sucrés et salés. Notre challenge en tant que parent est de pouvoir leur proposer une variété d’aliments qui en sont dépourvus afin de favoriser la mise en place d’habitudes alimentaires saines.
Le SUCRE est naturellement présent dans de nombreux aliments sous la forme de fructose pour les fruits ou de lactose pour le lait par exemple et fait partie intégrante d’une alimentation saine et variée.
Il n’est pas nécessaire toutefois d’ajouter du sucre en tant que parent ou fabricant. On remarque pourtant que sa consommation sous la forme de confiseries, jus de fruit, sodas, gâteaux, crèmes dessert, glaces, pâtes à tartiner, snacks pour bébé … apparaît très tôt dans la diversification alimentaire (2).
La surconsommation de sucres est le principal facteur de risque de caries à court terme. Elle favorise également la prise de poids, l’obésité, les maladies cardiovasculaires, le diabète … et n’a aucun bénéfice santé propre.
En termes de chiffres, la société européenne de gastro-entérologie et nutrition pédiatrique (l’ESPGHAN) recommande un apport de sucres ajoutés inférieur à 5 % de l’apport calorique quotidien chez les 3 – 18 ans. Avant cet âge, il devrait être proche de zéro. (1)
Le SEL est lui aussi naturellement présent dans les aliments, dans le lait et dans l’eau proposé à bébé. Le sodium qu’il contient permet de maintenir un équilibre au sein de son organisme.
Il n’est toutefois pas nécessaire d’ajouter du sel aux repas de votre enfant, au risque de saturer ses capacités d’élimination rénale encore immatures et de favoriser l’hypertension artérielle à long terme.
L’Organisation Mondiale de la Santé propose de ne pas dépasser 25mg/kg/jour avant 1 an, 50mg/kg/jour entre 1 et 3 ans puis 125 mg/kg/jour chez l’enfant et l’adolescent (4) mais n’oublions pas que la quasi intégralité de ce sel est fourni par notre alimentation et notre hydratation quotidienne.
Pour conclure, le SEL et le SUCRE, naturellement présents dans l’alimentation de bébé, sont indispensables au bon fonctionnement de l’organisme et à une alimentation saine et équilibrée.
Nous, les adultes, nous sommes trop souvent habitués à manger salé et ce n’est pas bon pour la santé d’en abuser. Si on a envie de partager un bon plat avec bébé, il est facile de rajouter du sel dans son assiette. Cependant il existe malgré tout quelques substituts qui peuvent saler nos préparations naturellement. Autre chose bonne à savoir, le salé et l’acide sont proches au niveau des récepteurs gustatifs de votre langue, de ce fait quand on mange acide, notre cerveau aura du mal à identifier le goût salé.
Vous trouverez ci-dessous quelques idées pour remplacer le sel dans vos recettes :
Quand on fait de la pâtisserie, on ressent souvent le besoin de remplacer le sucre par un autre aliment plus sain car on souhaite conserver le marqueur sucré mais ce n’est pas toujours évident. Le but étant que toute la famille puisse profiter du gâteau, même bébé, sans que les plus grands ne fassent la grimace car ce n’est pas sucré.
Vous trouverez ci-dessous, une liste de différents substituts bon pour la santé :
Référence
(1) European Society for Paediatric Gastroenterology, Hepatology, and Nutrition (ESPGHAN), 2017, M, Bronsky J, Campoy C, Domellöf M, Embleton N, Fidler Mis N, et al. Complementary Feeding: A Position Paper by the European Society for Paediatric Gastroenterology, Hepatology, and Nutrition (ESPGHAN) Committee on Nutrition. J Pediatr Gastroenterol Nutr. ;64(1):119‑32. (2) Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES), 2019 Avis relatif à l’actualisation des repères alimentaires du PNNS pour les enfants de 0 à 3 ans. (3) Haut Conseil de la santé publique, 2020, Avis relatif à la révision des repères alimentaires pour les enfants. (4) Organisation Maindiale de la Santé (OMS), 2020, Réduire la consommation de sel »
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