La confiance en son enfant

Nous souhaitons le meilleur pour nos enfants, c’est certain. Et l’une des choses que l’on peut leur souhaiter, c’est qu’ils aient confiance en eux. C’est-à-dire qu’ils aient suffisamment d’assurance pour avancer dans la vie, pour affirmer leurs besoins et qu’ils croient en leur capacité à faire face aux situations qu’ils pourront rencontrer.

Alors, comment, en tant que parents, peut-on les aider dans cette prise de confiance ?

Voici quelques pistes et conseils, non exhaustifs, que vous pouvez appliquer en fonction de vos visions des choses, de vos possibilités mais également de la personnalité de votre enfant.

1 - Renforcer le lien d’attachement dès le plus jeune âge

« S’attacher pour mieux se détacher ». L’attachement est le lien affectif qu’un bébé développe avec ses parents et les personnes qui s’occupent le plus souvent de lui. Ce lien permet à bébé de se sentir en sécurité et en confiance pour évoluer dans son environnement et aller vers les autres. Comment favoriser le développement de l’attachement ? En vous occupant de lui quotidiennement, en répondant à ses besoins, en étant présente ou encore en lui donnant de l’amour.

2 - Motricité libre

La motricité libre est une jolie manière pour un enfant de prendre confiance en lui. Il s’agit de laisser son enfant apprendre à se mettre seul dans telle ou telle position et à en sortir sans aide de notre part. Il va ainsi pouvoir apprendre par lui-même et développer son autonomie.

Également, en lui offrant un « terrain de jeu » vaste, il va pouvoir apprendre à se mouvoir dans l’espace, explorer voire même grimper quand il sera en âge de le faire. Évidemment, il faut que l’enfant puisse le faire en toute sécurité, en votre présence. Ceci vous rassurera et s’il commence à faire des acrobaties, vous pouvez venir l’aider ou lui expliquer pourquoi cela peut être dangereux pour lui en fonction des situations.

3 - Lui permettre de faire des choses par lui-même

Ceci rejoint le principe de la motricité libre, mais en permettant à votre enfant de faire des choses simples, comme empiler des cubes ou mettre un bouton, cela va l’aider à comprendre qu’il est capable de faire des choses par lui-même et donc d’améliorer sa confiance en lui. Vous lui montrez que vous aussi, vous avez confiance en ses capacités. La DME est d’ailleurs un excellent outil pour faire grandir la confiance en soi : quel plaisir pour un enfant de réussir à porter seul des aliments à la bouche, de gérer sa faim tout en découvrant de nouvelles textures et saveurs par lui-même !

Pour les plus grands, vous pouvez même leur confier des tâches comme apporter le sel sur la table. Des choses à sa portée et qui feront grandir sa confiance en lui.

4 - Souligner ce qui a été bien fait

Personne n’est parfait. Tout ne peut pas être acquis, réalisé parfaitement du premier coup. Soyons donc indulgent envers nos enfants. Mieux encore, plutôt que de dire de suite ce qui a été « mal fait », vous pouvez commencer par indiquer ce qui a justement été bien réalisé par votre enfant. Par exemple, s’il a débordé lors d’une session coloriage, vous pouvez lui indiquer qu’il a par exemple bien tenu son crayon, que la forme est bien coloriée et qu’à force de s’entraîner il réussira à ne plus dépasser. C’est d’ailleurs aussi plus constructif pour un enfant que de simplement dire que son dessin est beau. Bien sûr que nous pouvons dire que nous trouvons que son dessin est beau. Mais en n’apportant pas uniquement un « jugement de valeur », nous l’aidons à se détacher du jugement des autres.

5 - Permettez lui d’échouer

Il est normal de vouloir protéger nos enfants des échecs. Mais, les essais, les erreurs permettent aussi d’apprendre et parfois, pour atteindre un objectif, il faut redoubler d’effort. Échouer n’est pas une fatalité et c’est une notion bien utile dans la vie. D’une certaine manière, échouer permet aussi d’acquérir la persévérance et donc à ne pas abandonner dès la première frustration. La confiance en soi consiste non pas à réussir tout le temps, mais d’être aussi capable de faire preuve de résilience et pouvoir surmonter les obstacles.

6 - Essayez de ne pas lui transmettre vos propres peurs

Un conseil qui n’est pas toujours facile à appliquer.. Mais il est préférable d’essayer de ne pas communiquer nos peurs. Ce qui nous fait peur, ne fait pas forcément peur aux autres et n’est pas forcément signe non plus qu’il y a un danger. En réagissant peut-être trop vite lorsque notre enfant fait quelque chose qui vous fait paniquer, ceci peut être perçu par l’enfant comme « ils n’ont pas confiance en moi ». Alors que nous savons qu’il ne s’agit pas vraiment de ça.

Et évidemment, s’il y a un véritable danger, foncez !

7 - Laissez-lui la possibilité d’exprimer ses besoins et émotions

La confiance en soi, c’est aussi la faculté de croire en ses idées, ses compétences et de faire des choses pour soi, peu importe le regard des autres.

Apprendre à décrypter ses émotions, et donner des clés pour les contrôler, peut véritablement être bénéfique pour votre enfant : meilleure relation avec les autres mais aussi avec soi-même. On peut aussi l’aider à retranscrire ses besoins comme par exemple « tu n’arrêtes pas de monter et descendre du canapé, je vois que tu as besoin de bouger/grimper ».

Tout ceci lui permettra aussi d’exprimer son point de vue et son ressenti face à une situation. A nous de comprendre que sa perception est différente de la nôtre.

8 - Ayez aussi confiance en vous

Vous êtes de formidables parents. Je l’ai déjà écrit, personne n’est parfait et nous faisons au mieux chaque jour pour élever nos enfants. Ce n’est pas tous les jours facile d’avoir confiance en soi, en son rôle de parents mais si votre enfant vous voit réaliser des tâches avec optimisme, préparation et sérénité, cela l’aidera sûrement à prendre exemple sur vous par mimétisme. Attention, cela ne veut pas dire que vous devez prétendre tout faire parfaitement. Vous avez même le droit de dire qu’une action vous rend anxieuse, mais vous voir surmonter cela peut vraiment lui donner des ailes.