0
Vous avez 0 produits dans votre panier

Topo sur l’allergie aux protéines de lait de vache (PLV)

Topo sur l’allergie aux protéines de lait de vache (PLV)

1 - Les symptômes de l'allergie aux protéines de lait de vache

  • Cutané : démangeaison, rougeur, éruption, urticaire, eczéma.
  • Digestif : vomissements, régurgitations, reflux gastro-oesophagien, diarrhée, refus de manger, sang dans les selles.
  • Respiratoire et ORL :  asthme, gêne respiratoire, toux, nez qui coule, yeux qui coulent ou qui grattent, picotement de la gorge.
  • Anaphylaxie :  atteinte d’au moins 2 organes, risque vital.
  • Staturo pondéral :  cassure de la courbe de poids et/ou de taille.

Les symptômes les plus courants sont cutanés et digestifs.

2 - Le régime d'éviction en quelques mots 

Lorsque votre enfant est allergique au lait, il faut supprimer toutes les sources de protéines de lait de vache. 

Le lait en lui-même, la crème, le beurre, certaines margarines, les yaourts, le fromage mais aussi tous les aliments préparés à base de ces produits comme la béchamel, les biscuits, les pâtisseries, les préparations industrielles…

Dans la majorité des cas, le lait maternel est autorisé et même vivement conseillé car c’est le lait le plus adapté aux besoins des bébés. Mais, le lait maternel contient une toute petite quantité de protéines de lait de vache apporté par l’alimentation. La plupart des enfants les supportent bien et peuvent tout à fait boire du lait maternel mais un petit nombre d’enfants ne les tolèrent pas. Pour ces enfants, la maman devra suivre un régime sans protéines de lait de vache pour poursuivre l’allaitement.

3 - Par quoi remplace-t-on les protéines du lait de vache ?

Les laits infantiles en poudre classique sont réalisés à base de lait de vache. 

Cependant il existe des préparations spéciales pour les enfants allergiques appelées hydrolysats poussés de protéines ou formules d’acides aminés.

4 - Les hydrolysats poussés de protéines et les formules d'acides aminés

Pour éviter l’intolérance, il peut être prescrit des hydrolysats poussés de protéines ou une formule d’acide aminé pour votre bébé. 

Les hydrolysats poussés de protéines sont des protéines de lait de vache ou des protéines végétales qui ont été hydrolysées, c’est-à-dire découper en petits morceaux pour réduire les symptômes.

La formule d’acide aminé ne contient ni protéine entière, ni fragments de protéines mais des acides aminés libres qui sont les composants élémentaires des protéines. Cette formule permet d’assurer l’apport protidique.

5 - Liste des laits infantiles vendus en pharmacie

Cette liste n’est pas exhaustive

  • Hydrolysat de caséine :
    • Nutramigen 1 et 2 LGG 
    • Pregestimil 
    • Allernova
    • Nutriben APLV
  • Hydrolysat de lactosérum
    • Alfaré
    • Pepti Junior 
    • Galliagène
  • Hydrolysat de riz 
    • Modilac Riz 1 et 2 (non pris en charge par la sécurité sociale) 
  • Hydrolysat de collagène de porc et isolat de soja 
    • Pregomine
  • Acides aminés
    • Neocate
    • Neocate Advance
    • Nutramigen AA

6 - Les boissons végétales vendues en supermarché

Dans le commerce, vous pouvez trouver du “lait” de riz, d’avoine, d’amande, de châtaigne… Ces boissons ne sont pas adaptées aux besoins nutritionnels des nourrissons et ne peuvent donc pas remplacer les hydrolysats poussés de protéines et les formules d’acides aminés. Les produits à base de soja ne sont pas recommandés avant l’âge de 6 mois en raison de leur teneur en phyto-oestrogènes, hormone qui pourrait avoir des effets chez le jeune enfant. 

Ces boissons végétales peuvent néanmoins être utilisées, l’intérêt ici est de pouvoir partager un plat avec votre enfant. En grandissant il ou elle aura besoin de goûter votre assiette ou vous faire goûter la sienne. Privilégier les boissons végétales enrichies en calcium.

7 - Peut-on remplacer le lait de vache par le lait d'un autre mammifère

Les protéines contenues dans le lait de vache sont très similaires à celles contenues dans le lait de chèvre, de brebis, de jument et d’ânesse. Ces laits doivent donc également être évités.

8 - La diversification alimentaire

La diversification alimentaire se fait entre 4 et 6 mois. C’est une période de découverte pour votre enfant ! Il va apprendre de nouvelles saveurs et textures et élargir ses choix d’aliments.

9 - Les substituts de lait de vache

Les apports en substitut de lait de vache doivent être d’au moins 500 ml/ jour. Le substitut peut être pris :

  • Au biberon avec ajout ou non de céréales infantiles
  • A la cuillère : ajouter davantage de céréales infantiles ou de biscuit
  • Cuisinés sous forme de crème dessert, semoule de lait, crêpes….

10 - Quels aliments choisir

Cette liste d'aliments n’est pas exhaustive

 

11 - La contamination croisée

Le contact avec les protéines de lait de vache peut se faire par l’intermédiaire des ustensiles de cuisine. Faites attention lorsque vous cuisinez des plats contenant du lait en même temps que des plats sans lait. 

12 - Les 3 points du médecin

APLV et intolérance au lactose 

Causées toutes les deux par le lait et ses produits dérivés, elles sont souvent confondues. Pourtant leurs mécanismes d’action et leurs symptômes sont totalement différents. 

L’intolérance au lactose n’est pas une allergie, le système immunitaire n’est pas mis en cause.  Les symptômes ne touchent que le système digestif : diarrhées, vomissements, douleurs abdominales. 

Elle est plus couramment décrite chez l’enfant de plus de 3 à 5 ans ou l’adulte suite à la perte de la capacité à digérer le lactose ou de façon très ponctuelle à la suite d’une gastro entérite par exemple.

Un cas très rare d’intolérance au lactose est décrit chez le nouveau-né, c’est alors une pathologie congénitale et héréditaire.

Une prise de sang normale n’élimine pas l’APLV 

Par abus de langage, le terme d’intolérance aux protéines de lait de vache est souvent utilisé. Il existe en fait plusieurs allergies aux protéines de lait de vache : 

L’allergie Ige médiée, peu fréquente et parfois très bruyante, que l’on détecte sur la prise de sang.

L’allergie non Ige médiée, plus fréquente mais aussi plus difficile à diagnostiquer tellement les symptômes sont aspécifiques et « courants ». Aucun examen complémentaire ne l’a met en lumière. Seule l’amélioration des symptômes et du confort de l’enfant après éviction totale des PLV permet de confirmer le diagnostic.

L’éviction des PLV doit être totale et parfois même élargie chez l’enfant ou la maman allaitante

Il n’est pas rare de trouver des allergies croisées en cas d’Aplv. On retrouve volontiers la persistance des symptômes avec : 

  • Les laits d’autres mammifères
  • La viande bovine 
  • Le soja

Il est donc préférable de les éviter dans un premier temps et de les réintroduire progressivement après avis médical. 

C’est dans ce contexte qu’il semble préférable d’opter pour une vitamine D végétale à base de lichen par exemple et d’éviter celle habituelle à base de lanoline.

Références

Nutricia, allergobox.com, eassafe.com, allergie-lait.fr

Article co-écrit en novembre 2021 par Noémie Macé et Marine Duquesne

Tous droits réservés 2022 Diversibaby copyright

Télécharger l'application Diversibaby

Installer
×