1- Les premiers mois de vie, bébé n’a pas la capacité de mâcher et déglutir comme le feraient les enfants ou adultes. Il utilise la succion pour téter le lait au sein de sa mère ou au biberon et survivre : c’est un réflexe inné. Ce n’est que plus tard, vers l’âge de 4 à 6 mois que le nourrisson a la capacité d’ingérer puis de latéraliser des aliments plus complexes.

2- L’œsophage est un tube qui relie la cavité buccale et le pharynx à l’estomac. A chacune de ces extrémités on y trouve un muscle ou sphincter qui a pour rôle d’éviter les demi-tours. Chez le nourrisson, il manque cruellement de tonus et ne réalise pas toujours son travail correctement, on constate donc volontiers des régurgitations de l’estomac extériorisées par la bouche.

3- Le volume de l’estomac est réduit par la taille de l’abdomen du nourrisson, les repas nécessitent d’être nombreux et en quantité adaptée à son poids.

4- L’intestin permet l’évacuation des déchets issus de l’alimentation. Ses mouvements sont parfois anarchiques, ils manquent de coordinations tandis que certaines enzymes sont insuffisantes ou manquent à l’appel. C’est alors que peuvent survenir les fameuses coliques du nourrisson ou des ralentissements du transit.

5- A la naissance, le tube digestif est stérile, des milliers de bactéries vont coloniser le système digestif au cours des premières heures, jours, semaines, années pour former le microbiote intestinal. Il intervient dans la digestion et aurait de nombreux rôles pas clairement élucidés.

6- Le système immunitaire intimement lié à tous les autres systèmes est également immature les premières années de vie. Certains organismes n’acceptent pas tous les allergènes, leur introduction peut alors être retardée sur avis médical. Cela n’indique pas une allergie définitive, la tolérance à ces allergènes pouvant survenir secondairement.