Les règles de sécurité en DME

Afin de pratiquer la DME en toute sécurité, voici les prérequis nécessaires :

1 - Un tonus suffisant 

Chaque bébé est unique, l’observation de ses compétences doit être prioritaire. La plupart des bébés présentent les prérequis toniques pour démarrer la DME vers l’âge de 6 mois :

  • Il peut rester assis seul sans soutien ou avec très peu de soutien dans sa chaise haute pour la durée d’un repas (10-15 min)
  • Il contrôle sa tête et peut la tourner en guise de refus
  • Il peut agripper des morceaux et les apporter à sa bouche

2 - Une installation optimale

L’installation du bébé est essentielle. Avez-vous déjà passer un diner sur une chaise de bar ou manger un sandwich en marchant ? Ce n’est clairement pas la meilleure installation pour bien mastiquer et manger avec plaisir et en pleine conscience.

Le bébé doit être installé dans sa chaise haute. La stabilité posturale doit être apportée avec :

  • Le dos en appuis
  • Les fesses au fond de la chaise
  • Les coudes à 90° avec la tablette
  • Les hanches à 90°
  • Les genoux à 90°
  • Les pieds en appuis
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3 - Le bon timing

Gardez en tête qu’il s’agit d’une nouvelle activité pour le bébé. Il est donc préférable de lui proposer en l’absence de signe de fatigue, sans distracteur (pas d’animaux, de télévisions, de tablettes ou de photos…) et quand vous êtes, vous même disponible.

4 - Une texture et une taille des aliments adaptées 

Pour prévenir l’étouffement, les textures doivent être sécuritaires cf article « Les Aliments à haut risque d’étouffement »

La texture des aliments doit être fondante ou crousti-fondante. Il est recommandé de le vérifier systématiquement en faisant le test d’écraser l’aliment entre votre pouce et votre index ou entre votre langue et votre palais. Si l’aliment s’écrase facilement, c’est que la texture est adaptée.

Seule la taille de l’aliment varie en fonction des compétences motrices de l’enfant.

Il est important de noter que la DME bien pratiquée n’augmente pas le risque d’étouffement.

Il faut distinguer :

  • Le gag réflexe ou haut le cœur. Les yeux sont chargés d’eau. Ce réflexe est normal et permet de protéger les voies respiratoires.
  • La fausse route : l’enfant tousse pour extraire un aliment qui n’aurait pas trouver le chemin de l’œsophage. Dans ce cas, on tousse avec son enfant sans taper dans son dos.
  • L’étouffement : il n’y a aucun bruit. Un aliment a franchi les voies respiratoires.

5 - Une surveillance durant tout le repas

L’enfant ne doit jamais rester seul avec ses morceaux. Une surveillance tout le long du repas est indispensable.

6 - Des règles d’hygiène respectées 

On n’oublie pas de démarrer par le lavage des mains ainsi que le lavage des fruits et des légumes. On n’utilise pas les mêmes ustensiles (planche à découper, couteaux…) pour préparer des types d’aliments différents (ex légumes et viande crue ne doivent pas être en contact).

La cuisson des aliments doit être bien contrôlée, on ne propose pas de viande crue ou insuffisamment cuite. (Cf tableau des cuissons pour les différents types de viande). L’achat d’un thermomètre de cuisson est conseillé. On évite également les aliments non pasteurisés et l’œuf cru ou pas assez cuit.

6 - Une introduction des allergènes bien menée

Vers 6 mois les allergènes peuvent être introduits mais pas avant 4 mois.

Les recommandations sont les mêmes, peu importe le niveau de risque. Idéalement, il est préférable de les proposer en début de journée et un seul à la fois. 2 – 3 expositions aux allergènes sont nécessaires mais il n’est pas obligatoire de les proposer sur des journées consécutives. Les allergènes doivent être présentés en petites quantités. Une demi cuillère à café suffit.

14 allergènes majeurs sont identifiés : le lait et produits à base de lait, œufs et produits à base d’œufs, arachides et produits à base d’arachides, poisson et produits à base de poisson, crustacés et produits à base de crustacés, mollusques et produits à base de mollusques, céréales contenant du gluten, sésame et produits à base de graines de sésame, fruits à coque, moutarde et produits à base de moutarde, céleri et produits à base de céleri, soja et produits à base de soja, lupin et produits à base de lupin, les sulfites.

7 - Un apport en fer

L’anémie est le taux de fer dans le sang. Il est fréquent que l’enfant ne consomme pas suffisamment de fer. Il faut donc veiller à la présence quotidienne d’aliment riche en fer. Pour améliorer l’absorption du fer, la présence de viande est recommandée ainsi que la consommation de sources de vitamines C lors des repas.

Le fer est

  • soit hémique (origine animal). Il doit représenter 15% à 40% des apports. On le trouve dans la viande, la volaille et le poisson.
  • soit non hémique (origine végétale). Il doit représenter entre 1 % et 15% des apports. Il se trouve dans les céréales enrichies en fer, les grains entiers, les légumineuses, les œufs, le tofu, les noix et graines ainsi que dans les légumes verts.

Article écrit en juin 2022 par Clémence Vaillier

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